Elle est partie, une semaine en vacances en RT.
Une semaine pour réaliser que tout ce que je lui ai dit est vrai.
Que je suis sombre, trop, que je ne veux pas faire souffrir mais que je torture.
Je t'avais dis qu'on ne peut rien construire sur mes faibles épaules.
Pour le moment je marche, courbaturé par mon travail au bar, à soulever des bières pour des anglais qui crient devant des écrans de football et de rugby. Et quand bien même la marseillaise retentit dans la salle, chantée par des hordes d'expatriés, je nettoies ce verre sortit de la machine et je ne souris pas. Non, car c'est à moi de nettoyer vos déchets, vos verres et vos assiettes une fois le match terminé, oui c'est moi qui ramasse alors je ne suis pas à vos côtés dans le coeur des français.
Non, je me demande ce que je fais là, dans le sous sol d'un bar londonien, à nettoyer la saleté déposée par des gens que je ne comprends pas, qui se noient dans l'alcool et annulent leur solitude en chantant un hymne lointain.
Loin des yeux loin du coeur. C'est assez simple que cette semaine loin de moi l'ai aidé à réaliser comment je la détruis.
Alors tu as raison, vas t'en puisque je n'ai même pas la force de te retenir, ni même d'essayer.
Je suis vide, et ton départ n'est qu'un trou de plus dans le néant.
Choisit la vie car je suis déjà mort, il n'y a rien pour toi ici, je te l'ai dis et tu le réalise enfin.
Ailleurs il y'a l'espoir et moi je n'en ai plus la force.
Ne te retourne pas.
Ne te retourne pas.